Maman

« Non… Je n’allaite pas »

25 mai 2018

Enceinte ou jeune maman, vous aurez le choix d’allaiter votre enfant ou de le nourrir au biberon. Il va vite falloir choisir votre camp ! Et si vous choisissez la deuxième option, vous verrez que ceux qui ne sont pas d’accord avec vous feront de leur mieux pour vous culpabiliser !

Le personnel médical vous demandera comment vous allez nourrir votre bébé.
Si vous répondez au biberon, vous aurez soit des gens d’accord avec vous (ou qui s’en fichent) ou d’autres qui lèveront les yeux au ciel, ce qui montre qu’ils sont pour l’allaitement maternel. Il en sera sans doute de même avec vos proches qui sont pro-allaitement.
Lorsque cette question vous sera posée, peu importe par qui (parce que c’est une question qui revient tout le temps comme s’il était primordial pour Pierre, Paul ou Jacques de savoir ce que boira bébé…), vous finirez par baisser les yeux et marmonner la réponse dans vos moustaches, presque honteuse… Et ça, j’estime que ce n’est pas normal !

Ce qui est agaçant dans cette histoire et dans une large mesure dans tout ce qui concerne la grossesse, c’est que vous serez jugée sur tout et que vous aurez régulièrement l’impression de mal faire.
J’ai choisi de ne pas allaiter car le fait de donner le sein à mon bébé, donc un liquide que je fabrique moi-même, me met très mal à l’aise. Ne me demandez pas pourquoi ! Cela renvoit à un statut « animal » (ce que l’on est après tout) qui ne me convient pas.
Aussi, je vois la grossesse comme une période de privations pour la mère. Je me suis donc dit qu’après la naissance, je me retrouverais et pourrais à nouveau disposer de mon corps. Certains diront que j’ai eu une attitude égoïste et que j’ai choisi la facilité…
Pendant ma grossesse, j’ai mangé plus équilibré, j’ai respecté toutes les interdictions face à la toxoplasmose, j’ai même arrêté de fumer. J’ai tout de même essayé de faire « les choses bien » !

Pouvoir être relayée par Papa la nuit ou en cas de coups durs aussi est appréciable avec le lait industriel (oui, je sais, vous allez me dire : « tu peux tirer ton lait ! »). Et lui a été ravi de partager ces moments de calme père/fils en lui donnant le biberon.

D’autres questions au sujet de l’allaitement maternel me trottait en tête, parce que j’y ai quand même réfléchi, même si j’ étais très réticente et savais que je n’allais pas choisir cette méthode.
Comment savoir quelle quantité boit Bébé ?
Comment être sûre que mon lait sera de bonne qualité ?
Et si je n’en fait pas assez ? Et si, et si, et si…
En plus, beaucoup disent que ça peut faire très mal, étant de nature très douillette, je n’ai pas voulu tenter. Je n’ai même pas donné la « tétée de bienvenue ».

L'allaitement maternel

Pendant votre grossesse et à la naissance de votre enfant, vous verrez qu’on vous vantera sans cesse les bienfaits de l’allaitement maternel. J’ai juste envie de dire : « Oui, on sait, merci ! »
On a pris notre décision en âme et conscience. Et quand bien même on ne se serait pas documenter là dessus, on sait ce qu’implique l’allaitement naturel, les pro-allaitements en énonçant les avantages pour tenter de nous convaincre à tout bout de champ (que ça créé un lien privilégié avec votre bébé, qu’au niveau santé, c’est mieux, que tu perdras plus vite ton poids de grossesse etc.).

Malgré tout, ne pas être passée par l’allaitement maternel me poursuit encore maintenant. Je me dis : « peut-être n’ai-je pas mis toutes les chances du côté de mon bébé ? » Mais ce qui est fait, est fait, et si je mets au monde un autre enfant, j’en suis toujours à me dire qu’il sera nourri au biberon comme son frère, le procédé me rebutant.

Je respecte les femmes qui allaitent.
A vrai dire, je m’en fiche même, chacun fait comme il veut.
Je ne vois pas pourquoi j’interférerais dans les décisions d’une mère et d’un père au sujet de leur enfant. Comme on dit chez moi : « chacun voit midi à sa porte ! »
Mamans qui n’allaiteront pas, vous n’avez en aucun cas à vous justifier, faites ce que vous pensez être le mieux, non seulement pour votre enfant, mais également pour vous !
Nourrir son bébé au biberon n’est pas une attitude égoïste, il n’y a pas à culpabiliser ! Ce n’est pas parce qu’on n’allaite pas qu’on n’aime pas nos bébés autant que vous et qu’on ne souhaite pas le meilleur pour eux !

"Non... Je n'allaite pas"

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  1. Hello, Merci pour ton article !
    Tout comme toi je n’ai pas allaité le premier et je n’allaiterais pas les suivants.
    C’est le choix de notre couple.

    Je suis actuellement en train d’écrire un article là dessus. Je cherchais d’autres témoignages. Je citerai ton article 😉 !

    Bisous

    Kel-Ly

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